
Prévisions météos alléchantes pour un mois d’Octobre, c’est avec 18 degrés et une motivation ardente que je charge Mr Red relifté sur le porte vélo. Un look similaire mais une jante arrière plus robuste (DT Swiss X455 au lieu de la 420SL), les premiers roulements sur le bitume gourdonnais s’accompagne de légers craquements que je compare à des vieux os enquilosés après une semaine d’inactivité. Mais il faut pas se tromper, seul l’ homme est rouillé, pas la machine.
Plein d’entrain je compense les premières bornes avec le plaisir de la vue : le paysage qui s’ouvre sur la gauche est magnifique : la legère brume qui transpire du bois de Gourdon ajoute à mes sens éveillé une ambiance calfeutrée d’ecumes forestières. Sur cette route à peine fréquentée par les chasseurs à l’affût de gibier, j’enchaîne les tours de jambes pour atteindre le col de l’ècre finalement plutôt décrassé que fatigué.
Encore quelques virages en pente plus favorable et je purge mes crampons de tous restes boueux de la semaine de dernière. La longue ligne droite du plateau de Caussol justifie le plaisir qu’on les cyclistes sans poil de pratiquer leur discipline. Ça plane tant que la pente est négative mais cette sensation s’inverse vite avec la pente qui mène à l’observatoire de Calern… Petit plateau et grand pinion, je charge mes muscles en acide pour atteindre le sommet avec fierté : l’étendue du paysage derrière moi prouve bien l’effort entrepris.
Après déjà plus d’1h d’ascension, je n’oublie pas l’horaire et poursuit mon chemin : la promesse à madame doit être respectée ! Néanmoins, après m’être aperçu de mon oubli concernant l’adaptateur pompe à utiliser en cas de crevaison, je ne suis plus aussi serein. Pourvu que cette sortie ne devienne pas galère…
Le portage pour atteindre le sommet réel de mon parcours (sur la crête de Calern) me permet de vérifier que la pression des pneus assure qu’aucune fuite n’est a signaler.
J’observe aussi un élément important en cette période de l’année : la rosée du matin est encore bien présente : le chemin recouvert d’herbe courte à vite fait de tremper mes gommes.
Je pense que c’est l’explication principale de ma peu engagée prestation durant la première partie de la descente menant au plateau. Ou peut être la récent habitude de pratiquer sur du single plus propre. Très cassant et glissant (pneus mouillés), je subis plus que je contrôle.
Entêté, je suis sur de m’adapter petit à petit à ces conditions et espère même retrouver une partie plus sèche plus bas.
C’est le cas ! Le chemin très apprécié par les érudits du champignon et menant à LA sPeciale du jour permet de réduire l’humidité sur l’ensemble de la mécanique.
J’attaque alors LA spéciale avec plus de confiance et moins d’hésitation : le plaisir… Pour le plaisir !
Quel régal ! Je peux m’apercevoir des les premiers lacets empierres de ma bonne progression : surplombant Gourdon le pilote cale son spé sur une trajectoire efficace. J’arrive rapidement sur la moitié des lacets et retrouve alors une trace plus propre (moins de cailloux). Le thermomètre monte ! Bonheur, chaleur… Les disques libères de leurs plaquettes laisse le VTT glisser sur le single.
À ce moment la je n’ai plus la sensation de rouler mais bien de glisser.
Et c’est les yeux remplis d’adrénaline que je finalise le tracé en rejoignant le parking de Gourdon sans crever et sans voilage… Même si la gourdonnaise ferait, c’est certain, une mariée parfaite à mon stump revigoré.
Nous reviendrons…